Les Taxis, ça vous dit, une 2ème licence ?

Publié le par Douce de Franclieu

http://www.freefoto.com/images/909/31/909_31_691---Taxi-Sign_web.jpgMario Monti vient de présenter la loi italienne d’ouverture à la concurrence des secteurs et professions protégés.

 

Par Alain Madelin, article du 25 janvier 2012

 

Répétons le, il n’y a pas de sortie du piège de la dette publique sans retour à une forte croissance. Pour devenir soutenable, la dette doit voir ses taux d’intérêts passer durablement sous le taux de croissance.

 

C’est dire que les solutions avancées en France par les deux grands candidats, à savoir diminuer la dépense publique et augmenter les impôts (dans des proportions et des modalités variables) ne peuvent que conduire à l’impasse.

 

De l’autre côté des Alpes, après avoir fait voter un plan d’austérité de plus de 60 milliards d’euros, Mario Monti vient de présenter la loi italienne d’ouverture à la concurrence des secteurs et professions protégés (taxis, pharmacie, station essence, énergie…).

 

Une ouverture à la concurrence qui représenterait, selon lui, deux points de plus de croissance.

 

Bref, nous dit Mario Monti, pour sortir de la crise, pour doper la croissance, il faut faire confiance aux politiques libérales de moins et mieux d'Etat.

 

Il est vrai que Mario Monti incarne l’Europe libérale, celle du marché unique et de la concurrence (économiste, il a été de 1994 à 1999, commissaire européen au marché intérieur et de 1999 à 2004, commissaire à la concurrence nommé par Berlusconi). Celle dont Henri Guaino et le Président de la République nous proposent de tourner la page. Celle que détestent depuis toujours les socialistes français.

 

On ne sait pas encore les obstacles politiques auxquels se heurtera Mario Monti. On sait seulement que l’homme n’est pas sans habileté. Un exemple : à la brutale proposition de libération totale du marché des taxis parisiens proposée dans le rapport Attali, Mario Monti préfère l’approche prônée en France par les libéraux, celle qui consiste à distribuer une plaque supplémentaire aux titulaires d’aujourd’hui (qui ont acheté cher cette plaque et qui se verraient ruinés par une ouverture sans précaution).

 

On lui souhaite bonne chance.

 

On lui souhaite aussi de susciter quelques émules en France.

 

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